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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 08:15

Et oui, je suis de retour... nul n'est besoin de commenter cette longue absence, vous me connaissez suffisament... je fais une bien piêtre blogueuse. Pardon à celles qui se sont inquiétées. 

 

Une appartée cependant, je n'ai pas voulu mettre à jour la nouvelle version de OB, car elle ne me plaisait pas du tout, et que toutes les personnes qui en parlaient, ne le faisaient pas en bien.

Force est de constater qu'il est de plus en plus difficile d'émettre un article sans passer par la nouvelle version.

Voilà, c'est écrit.

 

Aujourd'hui je partage une série de cartes de voeux envoyées... l'année dernière.

Certaines d'entre vous les reconnaitrons peut être.

Oui, je sais, je ne suis pas une "rapide" dans l'émission de mes articles.  

On ne se refait pas...  

On y va ?

Un petit kit acheté au Danemark, agrémenté de dies, coutures et collages.

Tout simple, on redémarre en douceur... lol . 

 

Point de croix...

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  Point de chaînette...

 

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Ton sur ton...

 

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J'espère que vous avez aimé...

 

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On continue notre petite promenade en Bretagne ?

 

Pour les personnes qui nous rejoignent, je partage les écrits de mon arrière arrière grand-mère qui a fait un voyage-à-grande-vitesse en Bretagne en l'an de grâce 1867.

 

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Nous arrivons à 6 heures à Saint Malo, l’omnibus nous conduit à l’hôtel de la paix… pas de place ; l’hôtel de l’Europe… pas de place ; l’hôtel de France… pas de place. Tout est plein, on a refusé 50 personnes depuis une heure !!! Nous arrivons un jour de courses !!!! On nous indique au centre de la ville l’hôtel du commerce. Nous y allons à regret en s'informant. Dans cette ville, on croit rentrer dans une république de vidangeurs. Quelle odeur suffocante, malheur à celui qui entre dans Saint Malô sans un violent rhume de cerveau. C’est un pays où l’on ne peut vivre

 

 

 

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avec un nez… L’hôtel du Commerce est plein. Comment faire ? on ne peut coucher à la belle étoile dans un pareil pays… On nous offre des chambres particulières. Deux ou trois créatures fort obligeantes nous introduisent dans les maisons d’ouvriers. Noires, sales, infectes, et nous offrent jusqu’à leur lit avec promesse de nettoyage si complet que nous ne nous y reconnaitrons plus au retour ! Nous partons tristes mais avec cette lueur d’espoir qui n’abandonne jamais le voyageur pour aller diner à l’hôtel du Commerce. Là nous nous

 trouvons au pain bis, nous avons faim, il passe avec une assez mauvaise cuisine. La nuit vient, il faut se coucher, nous retournons à notre mansarde. Tout est prêt mais tout est sale à faire horreur, j’ai dans ma table de nuit une paire de gros souliers d’homme, tout sent mauvais ; je me couche dans le lit de ce vieux et ne m’endors pas : ses puces y sont restées, elles me dévorent toute la nuit. Je me lève de bonne heure et cherche les remparts pour voir la mer et respirer un air qui ne doit pas empester.

La ville n’est pas large, j’y

 

 

 

 

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arrive en un instant ; la mer est encore pleine ; elle bat encore la muraille en sautant par-dessus une ligne de gros troncs d’arbres tout pelés que l’on a plantés à 2 mètres des remparts tout le long pour fendre le flot ! Hélas, les remparts sont comme le reste de la ville, l’homme y a passé et son infirmité avec lui, la mer en est la dépositaire, et elle a tant à faire dans les 6 heures de travail, qu’elle n’y suffit pas.

Le flot qui l’emporte revient vite en chercher ? Que ferai-je donc bien de mon deuxième sens !!!

Enfin, au milieu de cette

réflexion, j’aperçois sur un rocher aride au milieu de la mer, à un kilomètre de la ville une barrière noire et une croix blanche au milieu ! C’est le tombeau de Chateaubriant !!!

 

 

 

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Quelle singulière idée d’aller se faire porter là, tournant le dos à son pays, au milieu de cette mer !! on n’y sent plus rien c’est vrai mais cela se comprendrait plus pour un vivant que pour un mort. Les poètes se font l’illusion de croire qu’ils vivent encore après la mort, ici bas.

 

 

 

 

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En quittant les remparts, je pars avec Lucien pour Saint Servan dans l’espoir d’y trouver un gîte. Traversée de 5 mn dans une barque où l’on paie 05 centimes et où je me trouve en compagnie de 10 soldats. Saint Servan est propre, aéré, une rue large et très longue m’offre au choix deux hôtels. Je trouve à nous loger à l’hotel de Paris, mais une fois tout arrangé, voyant que je ne m’arrange que pour un jour, on me remercie poliment. Je reprend la barque du Caron et j’arrive l’oreille basse à l’hotel du Commerce où le déjeuner m’attend, nous décidons qu’une seconde nuit est impossible dans de pareilles conditions. Il faut partir à 4 heures, mais avant allons voir Dinnard, le bateau part toutes les 2 heures…. Nous le manquerons deux fois à midi et à 2 heures… décidémment. Saint Malo est un pays de chien où l’on ne peut se tirer d’affaire. Il fait une chaleur torride, c’est égal. Je ne me tiendrai pas tranquille ici. Je fais tout le tour de la ville, je vais au tombeau de Chateaubriant à marée basse, je m’y repose à l’ombre d’une muraille en ruines à coté de quelques moutons qui ont aussi chaud que moi et qui

 

 

 

 

 

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faute de poésie, viennent chercher là une herbe assez rare. Je fais le tour des remparts en gravissant des roches assez glissantes et en sautant des flaques d’eau nombreuses et j’arrive sur la plage des bains ou les nourrices et les bonnes d’enfants sont assises entre les remparts et les gros troncs d’arbres pelés, c’est peu pittoresque, décidément tout est mal à Saint Malo. Je le quitte sans regret, moins heureuse que Mr Dumolet. Mon imagination n’y a point débarqué sans naufrage.

Que Dieu vous garde de Saint Malo !!!

 

Je présente mes plus plates excuses aux Maloins qui voient ici leur ville dénigrée. N'oubliez pas que ces écrits datent de 1867.  

Pour terminer dans la bonne humeur, on se quitte sur les paroles d' une comptine... histoire de rester encore un petit peu avec mon aieule...

.Bon voyage, monsieur Dumollet,
A Saint-Malo débarquez sans naufrage
Bon voyage Monsieur Dumollet,
Et revenez si le pays vous plaît.

 Merci pour vos petits cailloux que je ramasse toujours avec autant de plaisir.

 

 

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commentaires

M
bonjour Véro<br /> superbes tes cartes avec ces tons fondus dans le décor déjà bien joli lui aussi ; bravo pour tes coutures.<br /> Super sympa de lire ces récits et j'aime tant ce côté ancien et les esquisses qui l'accompagne.<br /> A bientôt pour une autre étape ;-)<br /> <br /> bises à partager avec "ta moitié) de notre part à tous les 2.<br /> bon dimanche
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V
Rhôôô ben moi qui adore St Malô. Mais effectivement tu fais bien de le préciser : c'était en 1867 ! En tout cas très contente de te retrouver, toi, les réas et bon aïeule !! (pardon il ne fallait<br /> pas en parler !!). Bisous bisous et bon WE
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F
Ahhhhhh ! Enfin ! En même temps, ça fait plaisir de voir qu'il y a d'autres piètres blogueuse que bibi ;))<br /> Mais le plus grand plaisir est de lire un article ici.<br /> Tes cartes sont toutes plus mimis les unes que les autres : joli travail de broderie et jolies découpes.<br /> Quant à ton aïeule : elle était vraiment extra. J'en ai le nez qui frémit, des frissons de dégoût : je suis parfaitement dans l'ambiance. Quel talent d'écriture ! C'est un régal. Merci de ton<br /> travail, de ton partage.<br /> Bisous<br /> <br /> ps : comme toi, je résiste encore contre la nouvelle version d'OB. Va-t-on pouvoir le faire encore longtemps ???
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S
Ravie de te retrouver sur la blogosphère avec tes belles cartes de l'année dernière et la suite des récits de ton aïeule , j'adore, on s'y croirait vraiment elle était vraiment douée pour<br /> l'écriture !
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M
Cela fait plaisir d'avoir l'occasion de revenir par ici! Heureusement, depuis l'époque du voyage de ton aïeule, la vie a bien changé!!J'adore ce récit et j'espère que tu vas mettre un peu moins de<br /> temps à apparaître ici .....j'ai hâte de continuer ce périple! Bises.
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  • : Trois petits cailloux
  • : Voici ma malle aux trésors... tout ce que je sais faire, ce que je veux faire, ce que j'aimerai faire et que je ne sais pas exécuter... J'ai 53 ans, 1 mari, 3 filles, 3 gendres, et 3 petits enfants... j'habite en Savoie et j'adore les voyages. Voici en résumé mes sources d'inspiration. Soyez bienvenus chez moi... Installez vous, prenez votre temps et si la visite vous plait, n'hésitez pas à laisser une trace de votre passage.... J'adore !!!
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Texte Libre

Trois petits cailloux alignés devant la porte attendaient mon retour.

Ils étaient les témoins du passage de mon petit fils durant mon absence.

Du haut de ses 18 mois, il signait à sa façon de son innocente empreinte.

Un petit chef d'oeuvre d'un petit bout d'homme qui m'a bouleversée de bonheur, d'amour et de gratitude.

La joie est dans les choses simples.

Ce blog sera le messager de mes petits cailloux et si vous aimez la visite, laissez votre trace en y déposant à votre tour, le votre.

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